
La Forge Neuve, d’abord appelée « Forge-Péan » est une « usine à fer » constituée de trois ateliers :
Deux hauts fourneaux, permettant la réalisation de la fonte, qui résulte de la combustion du minerai de fer, du charbon de bois et de la castine à 1600 degrés
Une forge d’affinerie, permettant la transformation de la fonte en fer,
Un atelier de fenderie, pour réaliser des grandes barres de fer standardisées, aux tailles et poids identiques pour la construction et la marine royale. Ces barres représentent l’essentiel de la production.
Deux halles à charbon ainsi que des logements (logements ouvriers et maisons de maîtres) viennent compléter cet ensemble.
Le XVIIIe siècle est le siècle de l’apogée de la Forge Neuve. Son fonctionnement, novateur pour l’époque, repose sur l’énergie hydraulique et le charbon de bois. Mais au XIXe siècle, l’industrialisation, basée cette fois-ci sur le charbon de terre (la houille) et la vapeur d’eau, bouleverse complètement les cadres établis dans la région. Avec le traité de libre-échange entre la France et le Royaume-Uni signé par Napoléon III en 1860, ces nouvelles méthodes plus productives, venues d’Angleterre, entraînent une concurrence directe entre les produits français et les produits anglais. Cela sonne le glas de l’industrie métallurgique traditionnelle, comme à Moisdon. La Forge Neuve ferme définitivement en 1869.https://www.youtube.com/watch?v=HfxyDgxCMiI